On a tous entendu pleins de préjugés sur l’apprentissage (apprentissage de cours en prépa hein, pas apprentissage comme voie pro). Je vais vous expliquer quelques des conneries qu’on entend souvent.
Préjugé #1 : Les filles sont moins bonnes en math
Pourquoi ?? Si on me dit « Les femmes ont plus de chance d’être enceinte que les hommes », OK, je comprends pourquoi. Mais là, d’où ça sort ? C’est parce que les maths c’est une discipline plus noble que la couture donc les femmes ne peuvent pas comprendre ? C’est ça que tu veux me dire ?
D’où ça sort ces histoires ?
Les filles sont moins bonnes en math, parce que les maths, c’est une discipline noble et les femmes c’est du poison, blablabla… On a une croyance, basé sur un préjugé sexiste sans plus.
Maintenant, parlons d’auto-conditionnement. Si tu crois être quelque chose, tu vas le devenir ! Si je crois que je suis mauvais en math, je ne vais pas faire beaucoup d’efforts pour trouver la solution à l’exercice, vu que je vais pas y arriver parce que je suis mauvais en math !
Une étude a été faite ou on donnait le même exercice de géométrie à un groupe d’élèves bons en maths et à un groupe d’élèves bons en art. Si on présentait l’exercice comme un exercice de géométrie, les élèves bon en math le réussissait mieux que ceux bons en art. Si on présentait l’exercice comme un exercice d’art, c’était l’inverse, les élèves bons en math y arrivaient beaucoup moins bien.
C’est exactement la même chose pour les élèves chinois bons en math. Si on leur répète depuis leur naissance, ils vont forcément devenir bon !
Préjugé #2 : La mémoire visuelle et auditive
Je me souviens bien des blagues dans OSS 117, sans pour autant être capable de visualiser le moment. Donc j’ai une bonne mémoire auditive.
Je me souviens aussi du visage d’un type avec qui j’étais en 4ème. Donc j’ai une bonne mémoire visuelle.
Par contre, c’est pas en imaginant mon prof répéter la phrase ou en essayant de faire apparaître l’image intacte de mon cours dans ma tête que j’arrive à me souvenir de quoi que ce soit.
En fait, on a tous, tous les types de mémoires (en fait, il n’y a juste jamais eu de preuve que ça existait). Actuellement, tu as juste une méthode pour mémoriser des choses, mais rien ne t’empêche d’en avoir une autre ! Il suffit juste de s’entraîner un peu avec et de changer tes habitudes !
Du coup, quand tu dis « Je suis mauvais parce que mon prof n’est pas charismatique donc je l’écoute pas, mais j’ai une mémoire auditive donc je peux pas apprendre », en fait, c’est juste une excuse et tu peux tout à fait changer !
Préjugé #3 : Chacun a besoin de sa propre méthode
Mon prof de math de sup était très bon à ça. Quand je suis allé lui demander une méthode de travail, il m’a répondu :
« Je peux pas vous en donner parce que vous devez vous-même en trouver une qui vous correspondra ».
Gneuuuuuh ! T’es *** ?!
On te dit ça parce qu’on a pas envie de se remettre en question en se disant « Et si ma méthode était pourrie ? ». Du coup, tout le monde dit « ma méthode marche que pour moi » et tout le monde est content. Et du coup, les mauvais restent mauvais et les bons restent bons.
En fait, si tu ne changes pas ta méthode de travail, tu n’as aucune chance de modifier tes résultats. Einstein disait :
« La folie c’est de faire toujours la même chose et d’espérer avoir un résultat différent »
La méthode « je me récite dans ma tête », c’est une bonne méthode, que j’utilisais avant. Mais pour faire des maths (et de la physique hein, tout ce qui est calcul), c’est pas très efficace, parce que c’est difficile de s’imaginer une équation !
La méthode « j’écris », c’était impossible au lycée, pour les cours d’histoire par exemple ! Tu vas jamais tout réécrire ! Par contre, sur des équation, c’est surpuissant ! Ça te permet de comprendre à 100% l’équation !
(Regarde ici un article pour justement bien apprendre ton cours !)
Comment repérer les préjugés sur l’apprentissage ?
En fait, beaucoup de préjugés sur l’apprentissage sortent un peu de nulle part. Souvent, ça vient surtout d’une envie de se justifier : « j’ai pas réussi parce que je suis comme ça ».
Maintenant, c’est à toi de décider.
Soit tu crois en des préjugés idiots et tu passes ta vie à subir ce qu’ils t’imposent. Tu auras une vie pourrie, mais au moins ce sera pas de ta faute.
Soit tu ne crois pas en ses préjugés sur l’apprentissage et tu ne te laisses pas limiter par des idioties. Tu devras te remettre en question plus souvent, mais au moins tu auras une vie cool !